Synopsis :
Quand sa mère tombe malade, le jeune Alexander Cold s’engage avec sa grand-mère – une baroudeuse qui n’a pas froid aux yeux – dans une équipe du National Geographic qui se rend en Amazonie à la recherche d’une créature mystérieuse, que peu d’hommes ont vue et que les Indiens appellent « la Bête »…
Participent également à cette expédition, dirigée par un célèbre anthropologue, deux photographes, une séduisante doctoresse, un guide vénézuélien et sa fille, la merveilleuse Nadia…
Un des buts de la mission est de vacciner les Indiens, nommés les « gens de la brume ». Mais le voyage est parsemé de dangers, de découvertes aussi extraordinaires que surprenantes.
Ce roman d’aventures haletant, qui conjugue connaissances et exotisme, savoir et évasion, a été traduit et publié dans le monde entier.
Une amie m'avait conseillé de lire ce roman en m'indiquant qu'elle avait pensé à lui lorsqu'elle avait lu mon premier roman, L'Air. L'ambiance, le style de ce roman lui étaient revenus en parcourant mes pages. Cela m'avait pour le moins intriguée et j'avais presqu'aussitôt fait l'acquisition de ce premier tome. Je ne l'ai pourtant pas lu tout de suite. J'avais d'autres lectures en attente et je m'aperçois que c'était parfait ainsi. Il fallait que je lise ce roman en ce moment précis, alors que j'écris La Terre, pour en savourer chaque ligne.
Ç'a en effet été curieux d'entrer dans ce livre, d'y chercher la ou les ressemblances dans les premières pages et de n'y rien trouver parce que ces premières pages s'ouvrent sur le quotidien tourmenté d'Alexander Cold, le héros de ce roman. Un quotidien ancré dans la vie ordinaire, citadine. Je n'ai pas trouvé ce qui avait évoqué mon roman et j'ai arrêté de chercher. Je me suis intéressée à ce garçon, à sa famille dévastée par la maladie de la mère. J'ai entraperçu un drame profond et j'ai eu de la peine pour lui dont la souffrance suintait des lignes que je découvrais. J'ai arrêté de chercher les similitudes et je me suis laissée aller à la découverte de cette aventure qui s'ouvrait sous les pas d'Alexander.
Il devait prendre de la distance par rapport à tout ce qui le bouleversait pour laisser sa mère se soigner, laisser son père être présent pour elle. Ce dernier confie donc son fils à la froide et énigmatique aventurière Kate Cold, la grand-mère d'Alexander qu'il n'a pas le droit d'appeler ainsi. Kate est missionnée par le National Geographic pour couvrir un sujet dans la forêt Amazonienne. Une étrange "bête" inquiète les missionnaires et les autochtones. Il s'agit de la voir, de la prendre en photo, de la capturer peut-être ou de la mettre hors d'état de nuire. Chaque membre de l'équipe qui se constitue a son rôle, avoué ou non. Alexander est du voyage. Passager involontaire et effroyablement dépaysé dans ce cadre qui dénote avec tout ce qu'il a toujours connu.
Avant le début du périple, il rencontre Nadia, une jeune fille du cru qui deviendra son amie. Très vite, elle lui explique ce qu'est son monde, ce qui se cache dans le silence, ce qui respire dans l'immobilité de la nuit, ce qui vit au-delà de l'épaisseur des feuillages. Elle lui ouvre les yeux sur les mystères de la forêt avant qu'ils n'y pénètrent. C'est une préparation sommaire pour Alexander qui va expérimenter les mystères de l'invisible, se confronter à des mythes millénaires et découvrir son identité véritable.
Quand j'ai refermé ce livre, j'ai découvert moi-même que je m'étais sentie bien dans ce monde, dans cette autre forêt. Il y avait une forme de sentiment familier, l'impression d'être chez soi dans un lieu complètement neuf. Oui, ce livre est très proche de ce que j'écris et je m'en suis aperçue en arrêtant de chercher et en me laissant bercer par ce récit qui glisse doucement d'une réalité à une autre pour en transcender les personnages. Je porte cette sensation de fraternité littéraire - peut-être cette expression sera-t-elle perçue comme présomptueuse, mais c'est ce que je ressens paisiblement et humblement. Je suis heureuse d'avoir eu ce livre dans les mains et je retourne à mes propres lignes en saluant Nadia et Alexander, ces enfants-jumeaux des miens en cours d'écriture.
Quand j'ai voulu me documenter sur ce roman, j'ai été surprise de le découvrir catégorisé comme un roman jeunesse. Peut-être me faisais-je une fausse idée de la littérature jeunesse ? En tous cas, je ne me suis pas sentie en reste en le lisant. Il m'a semblé surtout qu'il s'agissait d'un roman d'aventures, d'un roman initiatique, d'un voyage laissant entrapercevoir la possibilité d'un autre monde caché au cœur du nôtre.
Moi qui abordais cette lecture avec curiosité, j'ai maintenant l'impatience de découvrir la suite. Car La Cité des dieux sauvages est le premier tome d'une trilogie. Viennent ensuite Le Royaume du Dragon d'or puis La Forêt des Pygmées. Des titres alléchants dont j'ai hâte de dévoiler les mystères. À suivre donc !
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