Première indiscrétion : devenir auto-éditrice

Il y a un peu moins d’un an, à cette époque, je terminais l’écriture de L’Air. J’étais pleine d’appréhension et d'interrogations : était-ce terminé ? que faire de ce manuscrit ? allais-je le soumettre à un éditeur ? à un public ? Face à toutes ces questions, j'étais un peu perdue. Mais, des personnes se sont mises sur mon chemin pour m’aider à trouver des réponses, à me donner confiance et oser soumettre mon manuscrit à des éditeurs.

Les éditions Encre Rouge ont été les premiers à donner une chance à mon roman. Ça a été le début d’une aventure un peu folle qui m'a mise en présence d'auteurs passionnés et de lecteurs passionnants. Mon livre existait mais il avait encore besoin de moi pour le défendre. Alors, j’ai osé m’identifier comme auteur lors de salons, devant des journalistes, des libraires et des bibliothécaires.

Je suis sortie de l'ombre et, mon livre en main, la peur est passée, car ce n'est pas moi que je mettais en avant mais mon roman. J'ai mis beaucoup d'énergie dans cette mise en valeur de L'Air ces derniers mois. Au delà de la fatigue et du temps investi, j'ai tiré de tout cela une grande satisfaction, celle d’avoir pu transmettre à des amis, à des collègues, à des inconnus, mon amour profond pour les personnages du Refuge des Héritiers. Annabelle, Lucas et même Nora ont accompagné des centaines de lecteurs et leur ont fait découvrir leurs vies, leurs espoirs, leurs peines aussi.

Je suis heureuse de cela et cette joie m’a donné l'envie de lancer un projet plus fou encore... L'envie inconsciente est devenue idée, une idée infime qui s'est mise à grandir jusqu'à me dépasser : faire naître L’Eau toute seule, en auto-édition. J'y ai réfléchi un peu, beaucoup, à la folie et, me laissant guider par mon enthousiasme, ai décidé de me lancer. On dit toujours que la naissance du deuxième enfant est beaucoup plus sereine. Je l’ai vécu avec Manon, je le vis encore avec ce second roman qui arrive presqu’à terme.

Alors, nous voilà au mois de mars et je vous annonce que je suis officiellement non plus seulement auteur, mais auto-entrepreneuse ; que j’occupe mes nuits non plus seulement à écrire, mais aussi à mettre en forme mon roman, dessiner sa couverture, corriger, relire, lancer des démarches administratives... L'appréhension est là, encore un peu, mais la certitude de suivre un chemin fait pour moi la surpasse. Je dormirai plus tard, pour l'heure, je peaufine mon projet...

Je vous en dirai plus très bientôt. C'est tout pour aujourd'hui. Car il ne s'agit ici, comme le titre de cet article le signale, que d'une "première indiscrétion"...

À très vite ;-)