
Une idée se pose comme une feuille d’automne sur la terre, avec toute cette légèreté et ce silence. Je pourrai bien ne pas la voir, marcher dessus ou la laisser voltiger au gré de la prochaine brise. Mais je la regarde, je ne peux m’en empêcher, je ne vois qu'elle sur mon chemin. Sa chute a attiré mon œil. Maintenant je l'observe, fascinée, et sa solitude me bouleverse. Détachée de son arbre, est-elle désormais vouée à la décrépitude ? Non, j’imagine l’avenir qui s’ouvre grâce à elle : la terre devient fertile, nourricière, et engendre de nouveaux fruits. Ce n’est pas la fin. Ce n’est que le début.