Comme un papillon fasciné par le silence, j'ai été tentée par le repos. J’ai eu envie de me laisser couler vers l’oisiveté. J’ai eu la tentation de laisser l’ordinateur là, sur un coin de meuble. Il a pris un peu la poussière. Et j'ai poursuivi mon petit quotidien.
Mon corps a éprouvé ce besoin, cette tension vers l’oisiveté. Dormir. Ne pas me dresser aux premiers frémissements du réveil alors que le soleil est encore à venir sur la ligne d’horizon. Mes paupières étaient lourdes. J’éprouvais une telle fatigue. Mais, au réveil, les chaînes étaient là, encore, autour de mes poignets. Leur poids devenait une angoissante douleur. J'avais perdu la volonté de les briser.
Que faire alors ? Accepter quelques jours de repos et leur tourner le dos, sans regret, ni rancune. Poser sous mes yeux de nouveaux cernes et plonger encore avec délice dans le magma bouillonnant de cet imaginaire fertile et brutal. Plier à nouveau devant la formule : « Il le faut ». Se résoudre à cette rigueur quotidienne. Cesser de rêver à l'impalpable liberté de vivre seulement ma vie.
Je réapprends donc la patience devant le travail qui reste encore à accomplir et qui m’a dépassée un instant. Je plie l'échine pour saisir à nouveau l’écheveau et tirer à moi le fil des mots, brin après brin, sans plus lever les yeux vers la masse qui reste encore à tisser. Je sais qu’elle est là. Immense. Sa taille me dépasse, me surplombe, me jauge, m'effraie. Serai-je capable de l’affronter ? Peu importe. Il le faut. C’est tout. C'est la seule raison que je me suis trouvée : il le faut. Alors, je force encore mes yeux à s’ouvrir dans le noir. J’ai assez dormi.
Et si mes forces m’abandonnent, que le doute revient ? Même à bout de souffle, pour trouver le repos il faudra écrire, écrire encore. Bondir de lignes en lignes et d'images en idées. Murmurer des mots, tout bas, et laisser les phrases sortir de l’ombre. Ecrire, malgré moi, au-delà de moi. Ecrire. M'allonger sur le sol et, dans un dernier effort, hisser haut la plume.
Que faire alors ? Accepter quelques jours de repos et leur tourner le dos, sans regret, ni rancune. Poser sous mes yeux de nouveaux cernes et plonger encore avec délice dans le magma bouillonnant de cet imaginaire fertile et brutal. Plier à nouveau devant la formule : « Il le faut ». Se résoudre à cette rigueur quotidienne. Cesser de rêver à l'impalpable liberté de vivre seulement ma vie.
Je réapprends donc la patience devant le travail qui reste encore à accomplir et qui m’a dépassée un instant. Je plie l'échine pour saisir à nouveau l’écheveau et tirer à moi le fil des mots, brin après brin, sans plus lever les yeux vers la masse qui reste encore à tisser. Je sais qu’elle est là. Immense. Sa taille me dépasse, me surplombe, me jauge, m'effraie. Serai-je capable de l’affronter ? Peu importe. Il le faut. C’est tout. C'est la seule raison que je me suis trouvée : il le faut. Alors, je force encore mes yeux à s’ouvrir dans le noir. J’ai assez dormi.
Et si mes forces m’abandonnent, que le doute revient ? Même à bout de souffle, pour trouver le repos il faudra écrire, écrire encore. Bondir de lignes en lignes et d'images en idées. Murmurer des mots, tout bas, et laisser les phrases sortir de l’ombre. Ecrire, malgré moi, au-delà de moi. Ecrire. M'allonger sur le sol et, dans un dernier effort, hisser haut la plume.
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