mercredi 1 janvier 2020

Retour sur le film "Donne-moi des ailes" de Nicolas Vanier

Date de sortie : 9 octobre 2019
Durée : 1h 53min
Réalisateur : Nicolas Vanier
Avec : Jean-Paul Rouve, Mélanie Doutey, Louis Vazquez...
Genres : Aventure, Famille

Synopsis : Christian, scientifique visionnaire, étudie les oies sauvages. Pour son fils, adolescent obnubilé par les jeux vidéos, l’idée de passer des vacances avec son père en pleine nature est un cauchemar. Pourtant, père et fils vont se rapprocher autour d’un projet fou : sauver une espèce en voie de disparition, grâce à l’ULM de Christian ! Commence alors un incroyable et périlleux voyage...

Nous sommes allées voir "Donne-moi des ailes". Nous avions découvert la bande annonce il y a plusieurs mois. J'avais pressenti que c'était un film à partager mais je ne pouvais deviner à quel point... Quelle profondeur ! Quelle richesse ! Le nombre de cinéphiles attiré par le sensationnel aura-t-il la curiosité de pousser la porte de cette salle ? Face aux sujets importants, l'humain malheureusement se dérobe et il en fait une bien triste démonstration en ce moment...

Pourtant... Pourtant... la nature est belle. Quant à la nature humaine, elle est aussi capable de beauté.
Dans ce film, tout y est : les paysages extraordinaires, la bienveillance, le lien fort à la nature, les valeurs, la force de conviction et ces petits rebondissements convenus qui accrochent et font s'emballer le palpitant des mamans sous l’œil amusé des enfants...

Tout ce que j'aime était là : l'humain, le rôle de la nature repoussé a priori au second plan du dérisoire et ces petites choses qui se transmettent et feront de l'enfant un adulte à part. Trois fois rien donc... L'essentiel en somme.

La lumière se pose - narrateur quasi principal - et tout est présent. Les personnages prennent corps. L'histoire commence. Le centre de l'attention est fixé sur ce qui est si furtif : les oiseaux.
Et puis il y a l'humain qui gravite autour. L'histoire humaine. Celle qui vibre et celle qui nie. Évidemment, la première prend le pas et tout bascule.
Le doute est pourtant toujours présent. Réflexe de l'intellect humanoïde si bien dressé. Pourtant... 

Pourtant... Faut-il rappeler qu'il faut suivre notre instinct ? Et les jeunes le savent si bien. C'est le cas de Thomas. Ses parents croient en lui, les oies sauvages et nous aussi.
Pendant le film, il change : physiquement, il abandonne sa coiffure étudiée en même temps que son PC. Son regard atteint la profondeur d'un philosophe millénaire. Il sait. Il agit, il accompagne ces oies et ne verse jamais une larme lorsqu'elles prennent leur envol seules. Il sait et il reste à sa place. 

D'autres oiseaux viendront et l'aventure humaine continue car il est le lien. Entre les hommes et ces oies sauvages. Entre son père et sa mère aussi. Il change donc. L'adolescent hyper connecté retrouve ses racines. Il s'ancre et ainsi prend également son envol.
Il n'est donc bien vite plus un enfant. Et nous non plus.

Il est temps. Prenons en main cette responsabilité : prenons soin enfin de ce monde que nous empruntons à nos enfants. Les oies sont une métaphore et ce film est un souffle d'espoir. Rares sont les séances où le public applaudit à la fin. Il l'a fait cette fois. Pour ma part, en écrivant ces lignes, j'applaudis encore...


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