Nouveau chapitre. La scène s'ouvre sur un lieu inconnu. J'accompagne mon personnage. Je découvre par ses yeux les contours de l'endroit. Tout se dessine à l'approche de son regard. Les détails prennent une forme évanescente dans la pénombre. Je vois où je suis, où je dois aller. Le cadre est posé.
Maintenant, je relis les mots sur le papier. Les éléments sont là, fidèlement posés. Mais je bute sur une phrase, anodine en apparence. Je continue un peu, puis je reviens à cette ligne. Qu'y a-t-il ? Il fait ce geste, puis dit ces mots. J'attends. La réponse va venir. Et soudain, la voilà, criante d'évidence : non, il ne peut pas avoir dit cela ! Je me remémore ce qu'il est, ce personnage. Son passé, ses envies, sa vie, ses peines. Décidément, dans cette phrase, ce n'est pas lui...
Alors, j'entre à nouveau dans la pièce. Je m'imprègne de lui. Je l'accompagne pas à pas. Je visualise attentivement chaque geste, chaque posture. Je redéfinis l'essence de cet être. Je n'ai pas le droit de le draper de toutes ces choses qu'il n'est pas. J'enlève le superflu. Je retire ces couches d'émotions qui ne sont pas à lui. Finalement, je le retrouve. Lui, rien que lui. Mon cœur le reconnaîtrait entre mille.
Maintenant, je pose sur cette essence un peu de chair, pour bien l'ancrer au récit. Je lui compose un corps. Il est grand. Il doit avoir l'air solide, même si je sais, moi, que, comme tous les autres, il ne l'est pas vraiment. Je donne à ses gestes tout le poids de ses aspirations, de ses blessures. Car il ne bouge pas par hasard. Lorsqu'il s'anime, son identité transpire par tous les pores de mes mots.
Pendant ce travail, il me regarde faire. Muet et immobile. C'est comme un jeu pour lui. Vais-je le reconnaître ? Il ne me donne aucun indice. C'est à moi seule de savoir si je prend le mauvais chemin. C'est à moi seule de trouver la bonne tournure. Lui attend de voir si je vais le trahir.
Maintenant, je relis les mots sur le papier. Les éléments sont là, fidèlement posés. Mais je bute sur une phrase, anodine en apparence. Je continue un peu, puis je reviens à cette ligne. Qu'y a-t-il ? Il fait ce geste, puis dit ces mots. J'attends. La réponse va venir. Et soudain, la voilà, criante d'évidence : non, il ne peut pas avoir dit cela ! Je me remémore ce qu'il est, ce personnage. Son passé, ses envies, sa vie, ses peines. Décidément, dans cette phrase, ce n'est pas lui...
Alors, j'entre à nouveau dans la pièce. Je m'imprègne de lui. Je l'accompagne pas à pas. Je visualise attentivement chaque geste, chaque posture. Je redéfinis l'essence de cet être. Je n'ai pas le droit de le draper de toutes ces choses qu'il n'est pas. J'enlève le superflu. Je retire ces couches d'émotions qui ne sont pas à lui. Finalement, je le retrouve. Lui, rien que lui. Mon cœur le reconnaîtrait entre mille.
Maintenant, je pose sur cette essence un peu de chair, pour bien l'ancrer au récit. Je lui compose un corps. Il est grand. Il doit avoir l'air solide, même si je sais, moi, que, comme tous les autres, il ne l'est pas vraiment. Je donne à ses gestes tout le poids de ses aspirations, de ses blessures. Car il ne bouge pas par hasard. Lorsqu'il s'anime, son identité transpire par tous les pores de mes mots.
Pendant ce travail, il me regarde faire. Muet et immobile. C'est comme un jeu pour lui. Vais-je le reconnaître ? Il ne me donne aucun indice. C'est à moi seule de savoir si je prend le mauvais chemin. C'est à moi seule de trouver la bonne tournure. Lui attend de voir si je vais le trahir.
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